Le jeune chef auvergnat a quitté le concours la semaine dernière, à l’issue de l’épisode 10, notamment marqué par l’épreuve mythique de la Guerre des Restos. Il est revenu sur son aventure et nous a confié sa seule déception.
La semaine dernière, Jean Covillault a quitté le célèbre concours Top Chef après 10 semaines de compétition. Sans verser de larmes, le candidat auvergnat a déclaré : « Je ne suis pas déçu, je me suis régalé du début à la fin. Je ne pensais pas arriver jusque-là. » Cette réaction est d’autant plus remarquable que l’épisode en question, marqué par la mythique Guerre des Restos, a été particulièrement difficile pour lui. Son concept de cantine franco-mexicaine, imaginé aux côtés de Mathieu (brigade orange) et Carla (brigade bleue), n’a pas obtenu suffisamment de votes de la part des jurés pour être retenu.
Au lendemain de son élimination, le trublion de la saison 14 ne regrette rien. « Je suis prêt à repartir pour une autre saison ! À aucun moment je n’ai voulu gagner le concours. Mon objectif était de donner de la visibilité à mon travail », explique-t-il.
Cependant, une seule chose le attriste : « Nous avons tourné le plateau de fin à 4h30 du matin, je n’ai malheureusement pas eu le temps de discuter avec Paul Pairet », regrette-t-il. « Je suis très heureux d’avoir participé au concours à ses côtés, car c’était mon idole. Il m’a apporté une autre vision de la cuisine, où l’on réfléchit d’abord au message que l’on veut transmettre plutôt que de penser aux ingrédients. »
Parmi ses plus beaux souvenirs, il retient le moment où Paul Pairet « a fait l’avion » (la célébration du chef en cas de victoire) avec sa maman. « Avec ça, il est impossible d’être déçu », lance cet éternel optimiste. Jean était le dernier « membre fondateur » de la brigade du chef des restaurants Ultraviolet à Shanghai. Alors que Sarika porte toujours ses manchettes, la grande gagnante d’Objectif Top Chef était initialement coachée par Philippe Etchebest. « Paul Pairet a pris une raclée de l’espace », s’amuse-t-il. Jean fourmille déjà d’idées pour la suite. « J’aimerais bien faire appel à un céramiste pour reproduire la tasse moche de mon café en trompe-l’œil ». Il est également à l’origine de l’ouverture éphémère de la Cantina Francesa, qui sera en résidence durant 10 jours chez Sélune (Paris), l’établissement de Bérangère. La promotion 14 est en effet très unie. Jean n’exclut pas de réaliser des collaborations à l’avenir avec d’autres candidats. Sa devise préférée est celle de Paul Bocuse : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».